Casser les poignets, maintenir l'angle de puissance, armer les poignets, fouetter les poignets, actionner les poignets, relâcher les poignets… Tu as probablement entendu ou lu ces termes tentant d'expliquer l'action des poignets dans l'élan de golf. Seulement, en plus d'être flous et inexacts anatomiquement, ils entretiennent la confusion chez bien des golfeurs.
L'enseignement du golf a longtemps souffert de l'utilisation d'une terminologie déficiente pour expliquer les mouvements effectués par le corps durant le swing. Cette tendance est en cours de changement depuis près d'une décennie avec l'arrivée de biomécaniciens impliqués dans la recherche et l'enseignement du golf. Dans le cas qui nous concerne, l'outil HackMotion, utilisant une série senseurs 3d analysant les mouvements des poignets, nous a permis de mieux comprendre ce que font réellement ces derniers.
ANATOMIE DE BASE
Anatomiquement, il y a des combinaison plus facile à exécuter. Une extension s'accompagne généralement d'une déviation radiale comme une flexion s'accompagne d'une déviation ulnaire.
Selon les différentes source, voici ce à quoi peut ressembler l'amplitude moyenne:
Flexion: 80-90 degrés
Extension: 70-90 degrés
Déviation radiale: 15 degrés
Déviation ulnaire: 30-45 degrés
Supination: 90 degrés
Pronation: 90 degrés
*Ces valeurs varient selon les sujets et selon l'âge.
MYTHE
Maintenir le lag/ angle de puissance jusqu'au dernier moment
D'abord, il faudrait mieux définir «dernier moment». Ensuite, dans la grande majorité des cas, chez les joueurs d'élite, cet angle entre l'avant-bras gauche et la tige s'accentue rapidement à partir du moment où le bras gauche atteint une position parallèle au sol.
Qui plus est, une grande partie des golfeurs augmentent la flexion du poignet gauche en voulant maintenir ou créer davantage de lag. Ceci va à l'inverse de ce que les joueurs d'élite accomplissent. La majorité écrasante des joueurs testés y vont d'un mouvement du poignet gauche vers plus de flexion (ou moins d'extension) à la transition (source Dr. John Sinclair).
3 PATTERNS
Scott Cowx, un coach de Toronto pour qui j'ai beaucoup d'admiration et de respect a étudié à l'aide d'e l'outil de mesure HackMotion des dizaines de joueurs d'élite. Il en est ressorti 3 grands patterns.
Pattern A «Old School release»
Qui fait ça: Tommy Fleetwood, Thorbjorn Olesen
Comment: Extension/ flexion «stable» ou peu élevée. Mécanisme pour aligner la face de bâton à l'impact: supination
Trajectoire classique: Push draw
Avertissement: Trop de déviation radiale durant le backswing peut ajouter trop d'extension et rendre difficile le passage désiré d'extension à flexion durant la transition.
Coups manqués: Haut à droite/ bas à gauche
Pattern B - «New School release»
Qui fait ça: Dustin Johnson, Colin Morikawa, Brooks Koepka, Viktor Hovland
Comment: Release par flexion/extension. Peu de rotation sur l'axe de la tige.
Trajectoire classique: Pull fade.
Avertissement: Ce pattern n'est pas pour toi si n'es pas un athlète. Il demande une grande capacité d'inclinaison latérale de la colonne et de rotation du pelvis et du torse.
Coups manqués: Haut à gauche/ bas à droite.
Pattern C - «Downcock release»
Qui fait ça: Commun chez les compétiteurs de compétition de long drive.
Comment: Release faisant appel à tous les mouvements du poignet.
Trajectoire classique: Toutes.
Avertissement: Ce pattern est anatomiquement très difficile à reproduire (flexion suivie de déviation radiale durant la transition) et demande un timing exceptionnel.
Coups manqués: Bas à gauche/ haut à droite.
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