Période des bilans.
So this is Christmas, And what have you done, Another year over, And a new one just begun.
C’est hyper cliché, je sais, mais la fin d’une saison, c’est propice aux bilans. Bilan personnel, professionnel et pourquoi pas bilan golf?! Un bon bilan de ta saison de golf te permet d’avoir l’image la plus claire de l’état de ta game. Gâte-toi et décortique tous les aspects de ton jeu. Si tu as compilé des stats, c’est le temps de les sortir. C’est bien d’avoir un regard subjectif de la situation, mais plus tu es objectif, plus ton progrès sera facile à identifier et à tracker.
Tes attentes sont-elles réalistes?
Par expérience, je crois que c’est le nerf de la guerre. Plusieurs golfeurs entretiennent bien malgré eux de fausses idées qui créent à leur tour des attentes irréalistes. Non, ce n’est pas vrai que parce que tu ne fais pas 100% de tes putts de moins de 6 pieds, tu es une cochonnerie! Oui, c’est très irréaliste de vouloir atteindre en moyenne 16 verts en coups réglementaires (GIR). Si tu scramble 50%, eh bien tu accotes les meilleurs de la profession mon gars!
Sors du vœu pieux et mets-toi en marche!
Let's hope it's a good one, Without any fear. Tu veux t’améliorer? Ok, qui ne le veux pas? Tu veux avoir plus de fun? Mais encore! Pour se fixer de bons objectifs (et encore mieux, les atteindre), il faut respecter quelques règles de base. J’en parle dans Comment (bien) planifier son début de saison? En bref, fixe-toi des objectifs spécifiques et mesurables, d’une difficulté optimale (pas trop facile ni difficile) et privilégie les objectifs de performance (atteindre 50% des allées) sur les objectifs de réussite (gagner le championnat du club).
Apprends à apprendre. 10 000 balles.
Cette dernière affirmation est tellement décourageante… mais heureusement fausse. Non, tu n’as pas besoin de frapper 10 000 balles pour intégrer un nouvel élément dans ton swing. Oui, le nombre de reps est important. Mais ce qui est aussi important, c’est la qualité de ces reps. Les experts en apprentissage moteur sont clairs : on apprend (et désapprend notre vieux patron moteur) en pratiquant le nouveau mouvement au ralenti. On augmente la vitesse seulement graduellement. Si tu penses pouvoir changer ton swing en y allant à fond la caisse en faisant des swings à 110% (désolé de péter ta baloune), mais ça ne fonctionnera pas. Apprendre à skier l’été, tu as déjà entendu ça? En bref, ça dit que tu n’as pas besoin de faire explicitement l’activité en question pour apprendre et t’améliorer dans celle-ci. Le même principe s’applique au golf. L’hiver (le tabar***), peut s’avérer le moment le plus précieux pour améliorer ton golf. 3-4 séances de shadow swinging (à l’image du shadow boxing, tu fais des swings devant un miroir ou ton cell) de 10-15 minutes te seront beaucoup plus utiles que 2 heures de frappe dans un net une fois par semaine. C'est la magie de ce qu'on appelle l'effet d'espacement et l'activation neuronale répétée.
Tranche de vie. Autocompassion.
J’ai toujours été fasciné par l’aspect mental du golf. Il y a longtemps, je me suis donné une quête : maîtriser cet aspect si important de la passion que l’on partage.
J’ai lu à peu près tous les livres, vus tous les DVD, j’ai même acheté toutes les cassettes audio de psycho du golf! Les principes véhiculés dans ces ouvrages sont très biens et semblent tout à fait logiques : reste dans le présent, le passé est dans le passé, chaque shot est un nouveau défi, sois positif, play your game, have fun (je caricature à peine)!
C’est bien beau tout ça, mais de manière pratique, quand tu manques un putt de 3 pieds au premier trou, t’as beau te répéter ça en boucle sur l’air de We are the Champions, ça n’a pas vraiment l’effet désiré (bref, pas dans mon cas). Il y a deux ans, j’ai découvert un livre qui a changé ma façon de penser sur le course (et partout ailleurs). Self-Compassion de Dr. Kristin Neff, psychologue spécialisée dans l’autocompassion. En français, ça s’appelle S’aimer, comment se réconcilier avec soi-même. Traduit comme ça, on dirait qu'on y fait l’apologie de l’apitoiement sur soi, mais c’est très loin de ça. En bref, l’autocompassion se décline en trois thèmes : 1- La bienveillance envers soi-même: se traiter comme le ferait un être cher envers nous (est-ce que ta mère te crierait « méchant #$**% de pas bon! » en te donnant un coup de grip de putter dans le front?); 2- L’universalité de la souffrance chez les humains (non, tu n’es pas seul à manquer des putts de la longueur d’un stylo!); 3- La pleine conscience: accorder toute l’importance au moment présent, sans jugement (c’est correct d’être déçu d’avoir lip out!).
Fait intéressant, les gens ayant un haut niveau d’autocompassion sont plus heureux que ceux ayant une grande estime de d'eux-même. Contrairement à l’estime de soi qui peut en prendre un coup lorsque le succès n’est pas au rendez-vous, l’autocompassion permet d’améliorer son bonheur, son optimisme, sa curiosité, sa connexion au monde, et diminue l'anxiété, la dépression, la peur de l’échec, les ruminations peu importe les circonstances externes. Elle valorise la motivation et l’initiative alors que l’estime de soi est reliée au perfectionnisme avec son corollaire d’angoisse de performance et de recherche de l’approbation sociale avec la crainte de la honte. Je t’invite à découvrir cette approche qui a, à mon sens, beaucoup à apporter aux golfeurs. Je t’invite même à tester ton niveau d’autocompassion.
Do it!
Si la démarche de planifier ton succès t'intéresse, parle-en à ton coach. Si tu désires avoir un joli document clé en main, j'en ai justement créé un que tu peux te procurer GRATUITEMENT ici.
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